Les postures managériales à l’ère de l’étude Gallup 2024 : comment accompagner la motivation intrinsèque de vos collaborateurs

Les dernières études montrent que l’engagement des collaborateurs reste un enjeu majeur, et que la posture du manager est un facteur clé. Comment les dirigeants et les managers peuvent-ils évoluer vers des postures qui stimulent réellement la motivation intrinsèque et la performance ?

Contexte & données clés

  • Le rapport « State of the Global Workplace 2024 » de Gallup indique que seuls 21 % des salariés dans le monde sont engagés au travail. Gallup.com+2TalenCo+2
  • Le manager joue un rôle déterminant : il explique 70 % de la variance de l’engagement d’équipe. Sociabble+1
  • Par ailleurs, les managers eux-mêmes enregistrent une baisse de bien-être et d’engagement : ce qui oblige à revisiter la posture managériale. Gallup.com+1

Définitions et repères sur les postures managériales

  • Motivation intrinsèque : la motivation qui vient de l’intérieur (sens, appartenance, autonomie, maîtrise) , par opposition à la motivation extrinsèque (récompense, sanction).
  • Posture managériale : l’attitude, les comportements, le style adopté par le manager dans ses interactions, ses décisions, son leadership.
  • Trois grandes postures que vous pouvez opposer pour éclairer la réflexion :
    1. Le manager contrôleur/directif : orientation sur les résultats, peu d’autonomie laissée à l’équipe.
    2. Le manager coach/facilitateur : orientation sur le développement des collaborateurs, leur autonomie, leur sens.
    3. Le manager délégateur/libérateur : orientation vers l’autonomie maximale, rôle d’accompagnateur de l’équipe et du système.
      (Nota : ces catégories sont schématiques mais utiles au repérage.)

Comment le manager peut accompagner la motivation intrinsèque

  1. Donner du sens : relier le travail quotidien aux finalités de l’organisation, expliciter le « pourquoi ». Une personne motivée intrinsèquement se sent alignée à un objectif qu’elle estime juste.
  2. Renforcer l’autonomie : laisser aux collaborateurs des marges de manœuvre, de décision, des espaces d’initiative. Cela implique un cadre clair et une confiance assumée.
  3. Développer la maîtrise et la compétence : proposer des défis motivants, du feedback constructif, de l’accompagnement pour progresser.
  4. Soutenir l’appartenance : favoriser le collectif, le lien entre les membres, la reconnaissance. Le manager devient un articulateur de la dynamique d’équipe.
  5. Être aligné soi-même : le manager doit aussi être engagé, aligné à ses valeurs, capable de développer sa propre posture. Si le manager est démotivé ou sur-contrôlant, l’engagement s’effondre.

Implications pour les dirigeants et les formations d’encadrement

  • Pour un dirigeant, investir dans la posture managériale de ses équipes d’encadrement est un levier stratégique de performance et de bien-être.
  • Les formations doivent inclure non seulement des compétences techniques mais aussi des compétences « relationnelles », systémique, narrative, et orientées sens.
  • Une démarche de coaching ou d’accompagnement systémique pour les managers peut amplifier l’impact sur les équipes.

Questions à se poser
« Quel est mon style managérial dominant ? Quel impact cela a-t-il sur l’engagement de mon équipe ? »

« Ou en est la motivation de mes équipes ? »